PI-Burkina

Les membres des quelque vingt sociétés de cultivateurs de faible effectif qui vivent dans le sud et l’ouest du Burkina Faso pratiquent toujours des religions traditionnelles. Même ceux qui sont convertis à l’islam ou au christianisme et ceux qui ont eu un parcours scolaire long n’abandonnent pas tous les rites. Dans des sociétés bwaba et sèmè par exemple, quasiment tout le monde consulte régulièrement le devin et 50 à 80 % des adolescents s’initient au culte à masques et classes d’âge du Do. L’usage de « fétiches », la pratique concrète de l’initiation, celle de la divination etc. reposent sur des notions qui touchent à des champs très divers : rapport au territoire, conception de la personne et du destin, rapports entre les genres ou les âges….

Les recherches s’attachent à préciser ces divers concepts et représentations qu’on peut considérer comme des éléments de l’héritage immatériel des sociétés bwaba et sèmè. Elles se fondent sur une ethnographie détaillée de pratiques rituelles actuelles et sur une solide connaissance de la botanique et de l’écologie des milieux de savane. Les recherches mettent plus particulièrement l’accent sur le rôle que jouent des bosquets, de grands arbres et certaines espèces végétales dans ces pratiques et représentations, mais ne se limitent pas à ces objets.

Bosquet de génies dans l’espace cultivé champs région d’Orodara

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© A. Fournier

Jeune individu de l’arbre dont l’écorce sert à fabriquer le costume des masques initiatiques (Pteleopsis suberosa), jachère dans la région d’Orodara - 2019)

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© H. Coulibaly

Matériel d’un devin comportant de nombreux objets végétaux (Orodara, (Anne Fournier 2014)

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© Anne Fournier

Masques de feuilles représentant diverses classes d’âge du Do, venus saluer la tombe d’un responsable du Do, boucle du Mouhoun (Anne Fournier - 2017)

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© Anne fournier