Commencé en 1984 par Pierre Robbe et Bernadette Robbe, avec notre seul regard, il est devenu, par la suite, une entreprise partagée avec les groenlandais qui sont de leur point de vue les premiers concernés.
Cela implique, dès lors, un travail de rédaction et de relecture collectif : les définitions et les notes explicatives d’ordre technique, social, symbolique…, associées à chaque entrée, sont donc désormais aussi rédigées dans la langue vernaculaire.
A ce jour, le corpus est de 20500 entrées. Il a été constitué au cours d’un très grand nombre d’entretiens et auprès de dizaines de locuteurs. Au cours des 40 années passées le vocabulaire s’est enrichi de quelques centaines de mots qui désignent des objets et des concepts qui ont été introduits du fait de l’ouverture de cette société au monde extérieur tant du point de vue politique, commercial, technique et symbolique.
Sur le plan linguistique, la transcription des mécanismes morpho phonologiques et syntaxiques, s’appuie sur les descriptions des deux linguistes, Philippe Mennecier (1995) et Nicole Tersis (2008)
Les entrées sont présentées par ordre alphabétique latin, comme le sont tous les lexiques et dictionnaires des dialectes inuit transcrits dans cet alphabet, notamment le dictionnaire bilingue (groenlandais/danois) de la langue officielle du Groenland.
La transcription orthographique a été définie localement par les locuteurs eux-mêmes. Nous y ajoutons une transcription phonologique reconnue par la communauté internationale des linguistes et une transcription phonétique, respectueuse de la prononciation en cours.
Depuis 2010, chaque année, nous consacrons au moins un mois de travail collectif avec des Groenlandais à Paris ou au Groenland pour une relecture ou une réécriture des définitions relatives aux entrées qui ont été travaillées séparément les mois précédents.
Pour accélérer ce chantier, nous avons décidé avec les rédacteurs groenlandais, d’organiser, en dehors des contacts directs, des séances de relecture qui vont s’effectuer aussi par télétravail.