
Sylvain SOUCHAUD

43 rue Buffon
Paris 5e
Enseignement en Master 2 recherche à l’Institut des hautes études sur l’Amérique latine (IHEAL), Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, « Transition démographiques et géographiques au Brésil et en Amérique latine » (24 h.)
« Faire espace, faire société. D’une transition à l’autre. Brésil, Paraguay, Bolivie. », garante Sylvy Jaglin,
soutenue le 8 janvier 2021 à l’université Gustave Eiffel Paris-Est, 3 volumes, 757 p.
Docteur en géographie (2000), titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches (2021), mes travaux ont porté sur les migrations internes et internationales, les phénomènes de frontière, l’urbanisation, au Paraguay, en Bolivie, mais surtout au Brésil. J’ai conclu une thèse de doctorat sur le front pionnier brésilien et la colonisation agricole du Paraguay oriental (publiée chez Karthala en 2002 « Pionniers brésiliens au Paraguay », ouvrage traduit en espagnol et édité par l’UNFPA en 2007). Je mettais en avant la variété des pratiques agricoles et pastorales, l’importance de la redistribution interne et internationale de la population et l’émergence de relais urbains dans la colonisation agricole et la production de l’espace. Puis, j’ai conduit des enquêtes démo-géographiques sur l’urbanisation dans les marges frontalières, à Curuguaty (Paraguay), à Bermejo (Bolivie), à Corumbá (Brésil), elles ont montré la diversité et la portée des processus spatiaux liés aux transitions démographiques. J’ai ensuite étudié la métropole de São Paulo, ses dynamiques géographiques et démographiques dans le cadre d’une comparaison internationale (projet ANR Metal, Bogotá – Santiago - São Paulo), puis d’une comparaison historique avec Rio de Janeiro (projet Trame). À la même époque, j’engageai une recherche sur les ateliers de confection à São Paulo (« Géographie de l’atelier. Confection, migration, urbanisation à São Paulo » publiée aux Éditions de l’IHEAL en 2019, traduite en portugais et publiée aux Éditions de l’UFSCar). J’ai montré comment les ateliers de confection, malgré l’archaïsme de ces lieux en termes d’organisation du travail et de formes de production, épousaient territorialement et socialement le modèle métropolitain. Parallèlement, je suis intéressé à une géographie générale du Brésil, destinée à un public étudiant, en publiant une synthèse aux Éditions Atlande en 2018, « Le Brésil ».
Depuis 2018, mes recherches intègrent les questions environnementales, convaincu de l’importance des relations populations/milieu dans l’évolution des territoires et l’organisation sociale. Dans le cadre d’une recherche en cours (Projet ANR Tasab), associant les sciences sociales et les sciences de l’environnement, nous nous penchons sur la dégradation des sols et de la végétation dans le semi-aride brésilien, sous l’effet des évolutions territoriales régionales des dernières décennies et de la crise environnementale planétaire. L’objectif principal de ce travail est de définir l’anthropocène à partir de l’identification de processus territoriaux façonnés par les changements démographiques et géographiques des dernières décennies.
En 2023, j’ai débuté des recherches sur la région de Midelt au Maroc, en rejoignant le Laboratoire Mixte International de l’IRD, « Activités minières responsables au Maroc » - AMIR. Je participe à l’évaluation des impacts territoriaux des activités minières dans la région minière de Midelt.
Membre du comité de rédaction de la revue Brésil(s)
Membre du comité de rédaction de la revue Amérique latine : Politiques, Sociétés, Histoire
Membre du comité scientifique des Éditions de l’IHEAL
Chercheur associé à l’URMIS « Migrations et Sociétés » IRD-UPC-CNRS-UCA
La crise globale est une crise des systèmes sociaux et environnementaux. En comprendre les mécanismes pour engager la transition écologique nécessite de construire un cadre de recherche interdisciplinaire. Il importe aussi d’intégrer différentes échelles de temps et d’espace pour interpréter la dynamique du milieu, à la fois en fonction des évolutions des relations mutuelles société – environnement, et en définissant un cadre de référence pré-anthropique à même d’identifier la part anthropique de la crise globale.
Pour articuler disciplines et échelles de temps, nous optons pour l’observation des sols, interfaces climat-végétation, qui jouent un rôle central dans les cycles biogéochimiques (carbone notamment), tout en étant au cœur des activités humaines essentielles.
Enfin, construire l’analyse à partir d’une approche territoriale, permet à la fois de relier les échelles régionale et locale dans l’étude, et de traiter la crise globale, non pas suivant une approche économique sectorielle ou en fonction d’aléas précis, mais en l’inscrivant dans la dynamique globale de l’organisation sociale.
Nous associons cette dynamique globale à la transition démographique et ses nombreux effets géographiques (redistribution de la population, urbanisation) et sociodémographiques (individuels et collectifs).
Nous inscrivons ainsi la crise globale dans la combinaison de deux nexus, qui sont biodiversité/climat/ressources et société/alimentation/ressources, tout en traçant un continuum entre pratiques individuelles, organisations sociale et territoriale, et interactions sociétés-milieu.
Notre étude se situe dans la région semi-aride du Brésil, vaste région densément peuplée où les tensions socio-environnementales sont exacerbées par les structures sociales inégalitaires, la forte croissance démographique et le changement climatique.
Brésil, Maroc, Paraguay, Bolivie