Contact
43 rue Buffon
Paris 5e
Présentation
Pascale de Robert est chargée de recherche à l’IRD, membre de l’Unité Mixte de Recherche «Patrimoines Locaux, Environnement et Globalisation » (PALOC), basée au Muséum National d’Histoire Naturelle. Après un doctorat en Anthropologie sociale (EHESS Paris) et un doctorat en écologie tropicale (ULA Venezuela), ses recherches restent centrées autour de la relation entre sociétés et « natures » (pratiques agricoles et biodiversité, alimentation, Aires Protégées et conflits de territorialités, histoire et culture matérielle) sur différents terrains (Brésil, Guyane, Colombie, Venezuela, France) et principalement en Amazonie brésilienne. Elle a mené plusieurs projets de recherche en collaboration avec des collègues du Museo Paraense Emilio Goeldi à Belém où elle enseigne également dans le PPGDS (Post Graduate Program in Sociocultural Diversity) comme elle participe aux enseignements du Master du MNHN. Ses recherches actuelles portent sur les processus de revalorisation et patrimonialisation de plantes cultivées anciennes en contexte de changement social et climatique ; elle coordonne le projet DeCIA (Os desafios da ciência intercultural: autorias e coautorias indígenas e de comunidades tradicionais nas pesquisas em colaboração) pour continuer une réflexion critique sur les méthodologies participatives, et le projet COLAM (Collections des Autres et Mémoires de rencontres : objets, plantes et histoires d’Amazonie) qui réunit des amérindiens, étudiants et chercheurs autour de collections amazoniennes conservées dans les musées français.
Projets
(Os desafios da ciência intercultural: autorias e coautorias indígenas e de comunidades tradicionais nas pesquisas em colaboração) – 2021-2025 / CNPq-MPEG
Quel est le statut des savoirs autochtones et des populations traditionnelles dans la production académique? Nous cherchons à analyser les enjeux de la recherche collaborative et à faire avancer la proposition d’une production scientifique interculturelle en sciences humaines reconnue et valorisée dans les sphères académiques. L’objectif général est de documenter et d’analyser les diverses façons dont les personnes ou les peuples dits autochtones ou traditionnels apportent leurs connaissances et leurs réflexions à la production scientifique, tout en analysant les moyens de reconnaître ces savoirs autochtones avec les savoirs scientifiques. Pour cela on cherche à examiner quel statut est attribué aux savoirs autochtones et traditionnels dans le milieu universitaire, à connaître la place et la reconnaissance faite aux chercheurs non-académiques comme auteurs et co-auteurs dans la diffusion scientifique. Plusieurs expériences significatives de recherche collaborative/participative (Brésil, Colombie, Bolivie, Venezuela, France, Sénégal, Pays-Bas) permettent une évaluation critique de nos propres méthodologies de recherche ainsi qu’une réflexion théorique et méthodologique sur la coproduction de connaissances scientifiques.
(What can a Territory do in the face of the Global Anthropocene Crisis? Socio-environmental Dynamics in the Brazilian Semi-arid) 2022-2026 / AAPG ANR axe "Sciences de la durabilité".
Face aux changements climatiques et environnementaux, la fragilité des territoires du Sud est une urgence scientifique et politique. Le projet TASAB vise à comprendre la dynamique de la transformation des sols dans un territoire semi-aride brésilien, favoriser la réflexivité des acteurs et promouvoir des scénarios d’adaptation. Face à l’effondrement de la biodiversité, le manque de pluie ou la perte de sols, le défi contemporain est de comprendre les mécanismes sociaux et environnementaux de ‘l'Anthropocène’ afin de réfléchir à la reformulation de cadres et pratiques, sur la base de connaissances multidiciplinaires et leurs considérations transdisciplinaires. Pour saisir l’évolution passée et présente du territoire, de la biodiversité et des sols, en intégrant la connaissance et la réflexivité des acteurs sur leurs pratiques agricoles, l’équipe (anthropologues, géographes, pédologues) développe des outils méthodologiques co-construits (forums, ateliers). Par l’analyse d’un territoire fragile en pleine transformation socio-économique, TASAB vise à souligner l’importance de l’évolution des sols comme possible frein des dynamiques de l’Anthropocène.
Terrains de recherche
Brésil, Andes du Nord (Colombie, Venezuela), Guyane, France