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Paris 5e
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Membre du comité éditorial de la revue RCÉA/ CJAS Editorial Advisory Board
Membre du CS de l’Institut Agro
Présentation
Rives et dérives : en quête des mangroves
Soutenue le 14 mai 2003 à l'Université de Paris1- Panthéon Sorbonne
Marie-Christine Cormier-Salem, HDR, DRCE, est chercheuse en sciences sociales à l'IRD depuis 1982. Elle est membre de l’UMR " Patrimoines locaux et gouvernance " (www.paloc.fr), située au Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, France.
A travers une approche d'histoire, de géographie sociale et d'écologie politique, appliquée à divers travaux de terrain dans des pays tropicaux (notamment en Afrique de l'Ouest et au Vietnam), ses recherches portent sur les réponses des acteurs locaux (savoirs, pratiques, logiques et stratégies) face à la globalisation. Elle aborde en particulier les questions des valeurs et de l'évaluation de la nature, de l'adaptation au changement climatique et des connaissances locales, de la justice environnementale à travers l’exemple des mangroves. Elle approfondit la question des communaux littoraux et des politiques coercitives de protection et restauration des forêts de mangrove et porte une attention particulière à la notion de marginalité (espaces, ressources et acteurs) et à la « revanche » des femmes.
Elle a obtenu un financement de l’ANR MSREI de 2 ans (sept 2018-sept 2020) pour coordonner un projet sur les co-bénéfices de la conservation des mangroves (COMANCO), à travers une démarche inclusive, comparative et multiscalaire et monter une plateforme de recherche, formation et innovation, dans le cadre du MSCA-RISE/UE ; elle participe au projet EuropeAid/DeSIRA « Mangrove, mangrove rice and mangrove people - sustainability improving rice production ecosystems and livelihoods , Bissau Guinea» (MALMON) coordonné par l’Instituto Superior de Agronomia (ISA) au Portugal.
Elle contribue à diverses instances nationales (Conseil National du Développement et de la Solidarité Internationale ; Comité National de la Biodiversité) et internationales. Experte de l'IPBES, elle a participé à l'évaluation africaine de la biodiversité et des services écosystémiques (2015-17) et participe actuellement à l'utilisation durable des espèces sauvages (2018-2021).
De janvier 2019 à décembre 2022, elle a été Directrice d’Agropolis Fondation, mise à disposition par l’IRD pour 80% de son temps. À ce titre, elle était aussi responsable scientifique et technique du Labex Agro, animant un réseau de 44 UMR, relevant de 11 institutions (dont les 5 membres fondateurs : INRAe, CIRAD, Institut Agro, IRD, Université de Montpellier) (www.agropolis-fondation.fr).
Elle a encadré 16 étudiants doctorants (10 thèses soutenues, dont 6 en cotutelle) et continue d’encadrer 5 doctorants.
Elle a plus de 500 publications à son actif, parmi lesquelles : 12 ouvrages, 18 directions d’ouvrages et de revues, 70 articles (dont 55 dans les revues avec CL), 100 chapitres d’ouvrage, 193 conférences invitées et communications.
Mots-clés : Ecologie politique, gouvernance de la biodiversité, développement durable, savoirs locaux, valorisation des patrimoines
Animation, expertises
Contribution à l’IPBES (reviewer, LA, etc.)
Contribution à diverses Cosav de l’IRD (LeO, Biodiversité)
Contribution au Manifeste 2023 du MNHN sur Inégalités et justice environnementales
CV
Documents
Projets
Deux concepts structurent mes réflexions : les valeurs de la nature ou encore le système de valeurs (instrumentales, relationnelles, intrinsèques/existence) associé à la biodiversité et la justice environnementale dans ses diverses dimensions, distributive, procédurale, et contextuelle.
Dans la suite de mes engagements (de la FRB au CNDSI, de AWARD/ CGIAR à l’IPBES) et de mes travaux sur la thématique « Femmes et biodiversité. La force des faibles », sujet encore insuffisamment investigué, le projet est de poursuivre les réflexions sur le concept de marge (vulnérabilité) et l’analyse des processus de marginalisation, dans une approche de political ecology mais aussi de genre, en donnant la parole aux femmes, en analysant leurs réponses face à la globalisation et en montrant, sinon leur revanche, du moins leurs capacités à acquérir un pouvoir économique et à négocier un statut social.
A travers le projet COMANCO (ANR MESRI 2020, http://paloc.fr/fr/comanco-6840), MALMON (DeSIRA,UE 2020-25) et SUFUMANG (ANR en cours d’évaluation), j’entends approfondir mes investigations sur les effets pervers des politiques de carbone ou encore les interactions négatives entre ODD (atténuation du changement climatique à travers les dispositifs tels REDD+ versus conservation de la diversité tant culturelle que biologique et équité) et les dissymétries de savoirs et pouvoirs. Il s’agit plus précisément de documenter la dynamique des mangroves et de leur conservation à diverses échelles spatiales et pas de temps (qu’est-ce qu’une « belle » mangrove ou une mangrove en « bonne santé » ?) ; d’analyser les discours dominants sur la longue durée (coloniaux, postcoloniaux, néolibéraux/capitalistes, extractivistes) et les modes de gouvernement, mettant en évidence les conflits et controverses, mais aussi les alliances et arrangements, du local à l’international ; enfin, de tirer les leçons des solutions innovantes pour un usage durable et juste de la mangrove, visant les interactions positives entre ODD ou les co-bénéfices, au prisme du genre. Ce projet est mis en œuvre sur des terrains diversifiés, dans une perspective comparatiste entre les régions atlantiques et pacifiques, du Brésil au Sénégal et à l’Inde.
Plus largement, je compte animer une réflexion collective sur Equité et biodiversité, thématique encore peu explorée, contribuant à la rédaction du Manifeste 2023 du MNHN sur ce thème et aux réflexions menées dans le Pôle Science de l’IRD sur les sciences de la durabilité.
Terrains de recherche
Afrique de l'Ouest (Sénégal, Guinée Bissau); Asie du Sud Est (Viet-Nam)