
Loeiza IACONO

Thème partagé secondaire : Mondes vécus
Dans le cadre de ma licence mono-disciplinaire de sciences de la vie obtenue en 2022 à la Faculté des Sciences et Ingénierie de Sorbonne Université, j’ai découvert les enjeux liés à la conservation et la valorisation du patrimoine durant un semestre d’Erasmus à l’université La Sapienza de Rome.
Vivement intéressée par ces thématiques, je souhaitais toutefois maintenir un lien avec les sciences de la vie. Je me suis donc orientée vers le master « Biologie Écologie Évolution », du Muséum national d’Histoire naturelle, au sein du parcours « Muséologie des Sciences de la Nature et de l’Homme » obtenu en 2024. J’y ai suivi une formation aux méthodes de conservation et d’exposition des collections scientifiques.
Mon mémoire de recherche dressait un bilan de l’histoire et de l’usage actuel des collections de zoologie conservées dans quatre lycées parisiens.
Je poursuis aujourd’hui cette thématique de recherche, en étudiant les collections d’histoire naturelle conservées dans les lycées d’Île de France, dans le cadre de mon contrat doctoral financé par le programme SOUND de l’Alliance Sorbonne Université.
Cette thèse de doctorat vise à étudier l’histoire, l’état de conservation et les usages des cabinets de sciences naturelles de lycées franciliens. Diverses typologies de collections, autrefois réunies dans une vocation pédagogique, sont aujourd’hui conservées dans des lycées d’Île-de-France. Par une comparaison avec l’évolution des programmes d’histoire naturelle des lycées depuis 1802, et au regard de la mutation des méthodes didactiques entre le XIXe et le XXIe siècle, la thèse amènera à comprendre la façon dont des collections d’objets ont été réunies dans les lycées – et la manière dont elles étaient employées dans les salles de classe. Le corpus sera constitué de lycées franciliens, présentant une proximité géographique avec le Muséum national d’histoire naturelle, la Faculté des sciences mais aussi des grandes maisons naturalistes parisiennes du XIXe siècle : il sera ainsi possible de comparer leurs méthodes et époques de constitution. La thèse interrogera les causes et les contraintes qui ont conduit au déclin des collections dans l’enseignement, et examinera les valeurs de ces collections, véritables archives tangibles des méthodes d’enseignement, des préparations naturalistes et des données scientifiques passées.
Dirigée par Santiago Aragon
Codirigée par Amandine Péquignot
Séminaire de recherche
Co-organisation :
Diane Courtin (PALOC), Adèle Chevalier (HNHP), Loeiza Iacono (PALOC)
Ce séminaire souhaite s’emparer des enjeux de la muséologie des sciences, en particulier des sciences naturelles. L’essence même des spécimens naturalistes remet en question la notion d’unicum des objets de collections, exige des moyens propres de conservation-restauration et de gestion, introduit une possibilité d’altération (dans le cadre de prélèvements pour les besoins de la recherche) voire d’évolution (dans le cas des collections vivantes) des collections. Les contextes d’émergence des structures et de constitution de leurs fonds constituent eux-mêmes des traits caractéristiques des muséums d’histoire naturelle. Ces nombreuses questions justifient de consacrer des espaces de discussion à la place et aux rôles des collections naturalistes, à une époque où l’éducation et la sensibilisation des publics se révèlent être des vecteurs essentiels de la protection de la biodiversité.
Ce séminaire vise à réunir mensuellement les chercheur·ses et les gestionnaires de collections autour de questions actuelles, afin d’enrichir mutuellement leurs regards sur les collections d’histoire naturelle au 21e siècle. Il sera ouvert à un large public afin de mettre ses réflexions en perspective d’autres champs disciplinaires. À chaque séance, la présentation de l’invité·e sera suivie d’une session de questions permettant d’approfondir les notions soulevées au cours de son intervention.
Île de France, France