Entité de rattachement
Émergences, appropriations et usages des patrimoines
Thème interdisciplinaire de recherche
Sociétés pastorales nomades (Inde) ; interactions sociétés-environnement ; savoirs naturalistes locaux ; méthodes mixtes en sciences sociales
Spécialité
Anthropologie, ethnoécologie

Contact

Réseaux sociaux
Courriel
matthieu.salpeteur [at] ird.fr
Adresse(s)

43 rue Buffon
Paris 5e

Responsabilités hors unité

Coordination du Groupe de Recherche International (GDRI-Sud) Pastoral India (2019-2023)

 

Présentation

Présentation

Mes travaux portent sur les interactions sociétés-environnement, appréhendées selon trois entrées principales :

1) l’étude des dynamiques sociopolitiques propres aux sociétés humaines qui affectent, de manière directe ou indirecte, ces interactions, à travers différentes études de cas. Mon doctorat a porté sur un système symbolique assimilable à une forme de totémisme individuel, dans la région des Grassfields (Cameroun), et visait à analyser les logiques sociopolitiques participant au maintien et à l’évolution de ce système. Je me suis ensuite intéressé aux savoirs naturalistes locaux, en étudiant la manière dont l’organisation sociale et les interactions sociales informelles donnent forme et affectent la transmission de ces savoirs, au sein de communautés d’éleveurs nomades de la région du Kutch (Gujarat, Inde).

2) l’étude des dynamiques d’évolution des systèmes de savoirs et pratiques (savoirs naturalistes locaux) mobilisés par les groupes humains pour interagir avec leurs environnements, en lien avec les dynamiques sociales mais également avec les transformations environnementales. L’enjeu est ici de comprendre comment ces savoirs, qui jouent le rôle d’interface entre les activités humaines et l’environnement, sont affectés par ces transformations qui s’inscrivent parfois dans des temporalités très différentes.

3) l’étude des transformations contemporaines des sociétés pastorales nomades et semi-nomades, et de la manière dont elles s’adaptent aux changements environnementaux planétaires. Mes travaux portent en particulier sur la manière dont les éleveurs nomades s’adaptent aux mutations des territoires dans lesquels ils évoluent, liées à l’extension de l’irrigation, aux changements fonciers, à la fragmentation des écosystèmes, qui affectent à la fois la distribution spatiale et l’accessibilité des ressources naturelles dont ils dépendent.

Je m’appuie sur les méthodes qualitatives de l’ethnographie ainsi que sur une série d’outils quantitatifs issus de l’ethnoécologie (listes libres, analyse de consensus culturel, construction d’indices de savoirs) et de la sociologie (analyse de réseaux sociaux), utilisés indépendamment ou en association.

Ces différents travaux alimentent une réflexion épistémologique sur les questions d’échelles dans l’analyse des interactions sociétés-environnement : échelles spatiales et temporelles, puisque les dynamiques sociales et environnementales prennent corps à des niveaux différents ; mais aussi échelles dans l’analyse des faits sociaux, puisque les outils qualitatifs et quantitatifs produisent des photographies des groupes étudiés situées à différents niveaux de représentativité.

Rattachements/affiliation

Visiting researcher at Ashoka Trust for Research in Ecology and the Environment (ATREE), Bangalore (2021-2023).

Projets

Terrains de recherche

India (Gujarat and Maharashtra)

Cameroon (West)