La patrimonialisation est au centre du projet scientifique de Paloc « Patrimoines Locaux, Environnement & Globalisation » (2017-2022). Notion omniprésente dans le monde académique et la société civile, le patrimoine permet de comprendre, mesurer, accompagner et anticiper les transformations sociales, culturelles, environnementales et politiques à l'œuvre dans les pays du Sud et du Nord. Son analyse, à plusieurs échelles de temps et d’espace, privilégie les logiques des acteurs locaux, en résonance avec les instances régionales, nationales et internationales.

 

Qu'est-ce qu'un patrimoine local ?

Le patrimoine local comprend une grande variété d'objets biologiques et culturels, aux dimensions matérielles et immatérielles fortement imbriquées. Selon les contextes, il peut s’agir de pratiques, territoires, paysages, sites, biodiversité, langues, monuments, artefacts, savoirs et savoir-faire, mémoires ou encore de « traditions »… L’équipe s’entend pour reconnaitre le patrimoine local selon plusieurs critères, plus ou moins actualisés en fonction des terrains de recherche. Le patrimoine local suppose :

  • un lien au passé : le patrimoine local est considéré comme l’héritage des « générations passées » (ancêtres réels ou supposés) ;
  • un désir (plus ou moins explicite) de transmission intergénérationnelle : le patrimoine local fait écho à une gestion durable pour que les « générations futures » en tirent parti ;
  • une reconnaissance par une communauté : s’il peut être décrété (par les régions, les États ou l’Unesco), le patrimoine local est reconnu et promu par les acteurs qui en sont les dépositaires.
  • une charge identitaire, sociale, symbolique et/ou affective : qu’elle émane des institutions ou des groupes d’acteurs, la reconnaissance patrimoniale s’appuie sur un investissement collectif fort, parfois sur des revendications et/ou contestations, face à des menaces d’ordre et d’échelles divers ; la patrimonialisation consiste alors à protéger des biens publics et/ou collectifs avec des outils plus ou moins formels et institutionnels.

 

Champs d’étude

Pour explorer la patrimonialisation et les différents types de patrimoines, les chercheurs de l’équipe (anthropologues, archéologues, écologues, géographes, muséologues et autres spécialistes…) travaillent dans une perspective interdisciplinaire et comparative, et placent l’approche critique et réflexive au centre de leurs travaux

Dans une ambition de partenariat coconstruit, éthique et équitable, Les travaux de l'UMR incluent l’ensemble des acteurs impliqués dans la patrimonialisation, depuis les communautés locales, administrations régionales et nationales, instances internationales, ONG jusqu’aux acteurs privés du développement.

Missions et partenariat

Présente en Europe, en Afrique, en Amérique latine et dans la zone Indo-Pacifique, Paloc s’appuie sur plusieurs dispositifs de recherche et de partenariat, de formation et d'expertise susceptibles de répondre aux missions de ses tutelles en termes de partage des connaissances et de valorisation, tout en tenant compte des attentes de ses partenaires.

Organisation et activités

Paloc est structurée en trois axes thématiques : (i) « Émergence, appropriations et usages des patrimoines » ; (ii) « Sociétés globalisées et environnement » ; et (iii) « Savoirs, collections et circulations ». Un axe transversal est consacré aux réflexions, animations et actions collectives (séminaires de recherche, ateliers scientifiques, opérations de valorisation muséale et de conservation des collections). De part son implantation dans les ESR français et internationaux, Paloc est investie dans l'enseignement et la formation des étudiants. Engagée dans la diffusion la plus ouverte de ses résultats de recherche, l’unité conduit aussi des actions de communication auprès du grand public.

L'ensemble des publications de l’unité est disponible en ligne https://hal.science/PALOC

Publié le : 14/03/2018 17:46 - Mis à jour le : 11/05/2023 15:42