Entité de rattachement
Savoirs, collections et circulations
Thème interdisciplinaire de recherche
ethnobotanique, études indigènes, études post-soviétiques, savoirs locaux, histoire des sciences
Spécialité
Anthropologie

Contact

Courriel
olga.belichenko [at] unive.it

Présentation

Présentation

Doctorante à l’Université Ca’ Foscari de Venise ; Département des sciences environnementales, informatique et statistique

Thèse codirigée par Renata Sõukand (Ca’ Foscari) et Romain Simenel (IRD-MNHN PALOC)

Thèse et résumé

Titre

Pratiques ethnobotaniques des Setos et Caréliens à travers les générations et frontières

Ethnobotanical practices of Seto and Karelians across the generations and borders

Résumé

My research project concerns the change in human-forest relationship (ethnobotany) in Soviet and post-Soviet era based on the current practices and memories of Russian, Seto and Karelian people in northwestern Russia. I focus on the transformation of traditional knowledge and practices related to the wild plants under the influence of centralized institutes such as intensive agriculture, school education and medicine. This project aims to understand what were the changes in the knowledge transmission, and how they are reflected in the current practice. In addition to the wild plant use, I collected the information about the edible mushrooms that serve a substitute of meat during the periods of religious fasting among the Orthodox.

Until the collapse of the Soviet Union, the wild plant and mushroom use was institutionalized via the network of procurement offices that were governed by the Central union of consumer societies. It defined the lists of procured items, the procurement prices and dates of harvesting. The procurement offices were combined with the retail points, where one could find deficient quality goods in times of shortages. This system of providing access to scarce items in exchange to wild resources (as well as products of farming) reconfigured the relationship with the wild plants as a whole although the changes in personal plant use are yet still to assess.

Mon projet de recherche concerne l'évolution de la relation homme-forêt (ethnobotanique) à l'époque soviétique et post-soviétique en se basant sur les pratiques et les souvenirs actuels des populations russes, seto et caréliennes du nord-ouest de la Russie. Je me concentre sur la transformation des connaissances et des pratiques traditionnelles liées aux plantes sauvages sous l'influence d'instituts centralisés tels que l'agriculture intensive, l'éducation scolaire et la médecine. Ce projet vise à comprendre quels ont été les changements dans la transmission des connaissances, et comment ils se reflètent dans la pratique actuelle. En plus de l'utilisation des plantes sauvages, j'ai recueilli des informations sur les champignons comestibles qui servent de substitut à la viande pendant les périodes de jeûne religieux chez les orthodoxes.

Jusqu'à l'effondrement de l'Union soviétique, l'utilisation des plantes sauvages et des champignons était institutionnalisée par le biais du réseau des bureaux d'approvisionnement qui étaient régis par l'Union centrale des sociétés de consommation. Celle-ci définissait les listes d'articles achetés, les prix d'achat et les dates de récolte. Les bureaux d'approvisionnement étaient associés aux points de vente au détail, où l'on pouvait trouver des produits de qualité insuffisante en période de pénurie. Ce système d'accès à des articles rares en échange de ressources sauvages (ainsi que de produits agricoles) a reconfiguré la relation avec les plantes sauvages dans son ensemble, bien que les changements dans l'utilisation personnelle des plantes restent encore à évaluer.

 

Projet

Financement dans le cadre du projet DiGe : Ethnobotany of divided generations in the context of centralization (soutenu par ERC, accord subvention No 714874).

Mots clés

ethnobotanique, études indigènes, études post-soviétiques, savoirs locaux, histoire des sciences

 

Terrains de recherche

Nord-ouest de la Russie